[1922 - Event St Valentin] Mais qui a tué Marla ?

La foule afflue et tu es occupée à nettoyer les tables et servir les verres. Tu essayes de ne penser à rien, écoutant d’une oreille distraite la voix de Marla. Marla… Cette petite peste qui met son nez partout et qui finit par découvrir des choses compromettante. Cette petite peste qui te fait du chantage ! Tu comptes lui parler ce soir, à la fin de la représentation, afin de trouver un terrain d’entente. Et si vous ne trouvez rien, tu agiras... Ceci est aussi vrai que tu t’appelles Dorothy. Tu soupires quand une autre main poisseuse se pose sur tes fesses, suivit d’un rire gras. Tu ne le soulèves plus, ça sert à rien maintenant, tu en as marre de te répéter. De toute façon, tu vas bientôt partir de ce trou à rat, aller en France, vous vous l’êtes promis.

Alors que tu es en train de poser des verres sur un plateau, la lumière s’éteint soudainement. Perturbée, tu laisses tomber tout ce qui est sur ton plateau, le bruit du verre brisé recouvrant celui du cri. Si bien que tu es doublement surprise en voyant le corps sans vie de Marla reposant sur la scène. Tu ne sais comment réagir, tu es à la fois choquée mais d’un certain côté… Soulagée, maintenant tu te sens plus libre. Apparement, tu n’es pas la seule à ne pas être plus attristée que ça par la mort de la chanteuse. Avec un soupir, tu t’assois au comptoir, à côté du détective “Bon, je pense que je peux prendre ma pause maintenant ?” ironises-tu, en te servant un verre, te souciant peu de ce que ton patron dira. De toute façon, en ce moment, il n’est pas le mieux placer pour te faire des leçons.

Egorgée. Marla avait été égorgée. Le tueur présent dans la pièce aurait très pu se contenter de poignarder la pauvre Marla. Au lieu de cela, il avait égorgée sa victime afin de la laisser se vider de son sang plus vite pour mieux effrayer ses victimes. Après avoir tenté de sortir de la pièce, Katherine ne sentit soudain mal à l’aise avec tous ses regards qui faisaient des allers retours entre elle et le reste des suspects. L’ancienne actrice suffoquée de plus en plus. "Je.. Je reviens.." Elle se dirigea soudain vers les toilettes. Une décision idiote et prise sur un coup de tête qui allait lui causer d’être accusée par les autres. Le tueur devait forcément être encore dans la pièce. Katherine était paniquée à l’idée de mourir aussi jeune. Qu’allait-il lui arriver si elle mourrait ? Enfin, elle ne pouvait pas mourir dans ce truc perdue. Si elle était morte à Los Angeles ou New-York, au moins on aurait parler d’elle.

Se demandant qui pouvait avoir tué Marla, Katherine accusa sa petite sœur en premier. Elle qui rêvait de devenir la nouvelle Marla mais elle ne pensait pas sa sœur capable de prendre une telle décision et d’agir ainsi. Après tout, celle-ci était resté coincé à Pepperville toute sa vie.

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Suzie trouvait la situation tout bonnement inadmissible ! Elle qui était venue dans l'optique de s'amuser et oublier ses soucis, il avait fallu qu'un cadavre vienne gâcher la fête. Non, c'était tout simplement impensable dans l'esprit de Suzanne qui décida de faire fi de tout cela ! Elle se glissa derrière le bar avant de se servir un généreux verre de cognac. Du coin de l'oeil, elle aperçut sa chère soeur s'échapper aux toilettes. Tsss, vraiment une âme sensible Katherine. Elle prit une gorgée de son cognac avant de regarder les personnes présentes dans la salle. "Je pense qu'on n'a pas besoin de rester des heures à réfléchir au coupable, il est évident." Son regard se posa sur Joe et Franck. "Vous l'avez tué car elle a refusé vos avances ? C'est ça non ? En plus l'égorgement, c'est une façon de faire de votre peuple." dit-elle avec une mine de dédain. Elle regrettait vraiment d'être venue dans ce bar miteux au final. Elle aurait du aller ailleurs, dans un bar séparant les blancs et les noirs. En tout cas, lorsque cette histoire se terminera, elle se fera un plaisir de bâtir lui bâtir une mauvaise réputation.

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Légèrement caché derrière son mari, Lizzy observe le corps en tâchant de ne montrer aucune émotion, parce qu’on sait ce que les autres vont finir par penser… Anton croit avoir tenu le secret en niant ainsi sa liaison avec Marla à qui voulait bien l’entendre, mais dans le fond, les gens savent : ils savent depuis longtemps le déshonneur qu’Anton fait subir à sa femme. Pourquoi devrait-t ’elle donc continuer de jouer les épouses solidaires avec lui dans ce cas ? Sentant le corps soudain tendu de son époux, la jeune allemande se demande si Anton souffre de la perte de Marla ou, au contraire, s’il se sent soulagé parce qu’au moins elle n’ira pas risqué de dévoiler leur aventure au grand-jour…« Sois soulagé. Elle ne parlera plus… » chuchota Lizzy à l’oreille de son mari, parce qu’une chose est sûre c’est que cette Marla ne devait finalement pas être la plus discrète de ses amantes. « Et moi non plus… », lui rappela-t’elle dans le même temps, parce qu’il était hors de question qu’elle vienne bafouer son honneur elle-même en avouant publiquement que son mari la trompait avec cette chanteuse !
Elle avait pourtant envie de lui envoyer toute sa haine au visage, pour le mal qu’il lui faisait subir à chaque fois qu’il se perdait dans les draps d’une autre…. Mais Lizzy Von Schönfeld ne voulait pas perdre la face. A la recherche d’un peu de réconfort, ses yeux se posèrent sur Franck. Ce doux et charmant Franck…et elle retrouva un léger sourire apaisé. Cet apaisement fut cependant de courte durée quand l’une des sœurs Plumcket s’en prit à Franck et Joe. C’est tout ce qu’il fallut à Lizzy pour enfin parler publiquement « Vous devriez arrêtez avec l’alcool Miss Plumcket, cela ne vous réussit pas…vous divaguez et devenez aigrie » Sa façon de venir accuser Le pianiste et le barman était inadmissible et me donnait envie de vomir « Si c’est cela, selon vous, les simples motivations qui pousserait ces messieurs à tuer Marla, pourquoi ne pas s’intéresser à des motivations toute aussi saugrenues ? Comme le fait que VOUS, vous feriez n’importe quoi pour attirer l’attention ? »  Bien que ce soit essentiellement pour défendre Franck, ce que dit Lizzy n’est pas si faux : la jalousie de la sœur Plumcket n’est pas un mythe...mais en réalité, ce ne serait sans doute pas Marla qui giserait au sol, mais la miss Katherine, dans ce cas ?

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Frank observait ses doigts en sang. Le sang de Marla. Il avait beau ne pas la porter dans son cœur, il n’avait jamais souhaité sa mort, ni même celle de quiconque. Il était un musicien, un homme qui vivait pour et à travers sa passion. Dans un premier temps, trop choqué, il n’avait pris le temps de répondre à cette attaque raciste. Il avait tellement l’habitude d’entendre ce genre de propos avilissant, humiliant. Non, il sursauta seulement au moment où il entendu la douce voix de Lizzy, sa belle Lizzy. Elle était là, à le défendre et il ne put s’empêcher de sourire avant de se reprendre. Il ne devait jamais oublier qu’elle ne lui appartiendrait jamais. Cette femme était mariée et il n’était qu’un pianiste noir. La société n’accepterait jamais qu’une femme aussi belle puisse aimer un vieil homme comme lui. Un homme noir. « Je suis né aux Etats-Unis dame Plumcket et ma couleur de peau ne fait pas de moi un criminel. Je n’ai jamais été attiré par Marla… Je ne suis pas ce genre d’hommes que vous vous plaisez à m’accuser d’être ! » rétorqua-t-il d’une voix profonde mais calme tandis qu’il se relevait pour s’éloigner du cadavre de Marla. « Mais peut-être que vous avez quelque chose à cacher puisque vous accusez trop facilement à mon goût »

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Jamais Joe n’aurait cru qu’un meurtre serait commis sur son lieu de travail. Maintenant il se retrouvait au milieu de gens qui semblaient soit se réjouir de la mort de Marla, soit s’en moquer comme de leur première chaussette. Seules quelques rares personnes semblaient prendre la chose avec plus d’émotions. Par chance, la police était là. Enfin une partie. Ils allaient sans doute pouvoir tirer les choses au clair. Joe fut sidéré de voir Suzanne Plumcket se servir directement au bar comme si elle était chez elle. Les dames n’avaient donc plus d’éducation. De plus elle se permettait de porter des accusations racistes. Joe soupira doucement tout en déplaçant les tables du bar afin de former une table assez grande pour que tous puissent s’y tenir et être à portée d’yeux. Il revint au bar ensuite. « Je vous servirais à boire miss Plumcket mais allez à la grande table. S’il vous plait. » Il se  tourna vers tous les autres. « Installez-vous y. Tous. Ainsi on se verra tous et on pourra tirer tout ça au clair plus facilement si messieurs les policiers n’y voient pas d’inconvénients. Installez vous, je vous apporte à boire. C’est la maison qui offre. » Même s’il n’était pas le patron, il savait que personne ne l’écouterait s’il ne proposait pas une carotte. Il préférait ne pas répondre aux accusations stupides de Suzanne Plumcket. A quoi bon ? Mais il constata que l’autre sœur Plumcket avait disparu aux toilettes. « Il faudrait aller chercher votre sœur d’ailleurs. Mais n’y allez pas seule, on ne sait jamais. » Le tueur était sans doute encore là.

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Marla était morte, gisant dans une mare de sang qui s'épaississait au fur et à mesure que les gens autour s'accusaient les uns les autres. Arthur leva un œil brouillé par l'alcool. Une Plumcket quitta la salle. Le détective songea qu'elle ne se sentait pas bien à cause de tout ce sang qui traînait sur le sol. Il y avait de quoi tourner de l’œil en effet. Le sexagénaire soupira légèrement, vidant son verre de whisky avant de se redresser sur son tabouret, traînant sa carcasse squelettique vers les tables réunies. Il s'installa sur un chaise, mettant les pieds sur la table en faisant une moue songeuse. Le commissaire voulait fouiller Frank qui était, selon lui, le plus proche de la victime au moment des faits. « Je ne suis pas d'accord. Fouillez un blanc, une femme même. Frank et Joe viennent de subir des accusations ridicules et vous ne faites qu'accentuer les rumeurs. Fouillez donc Monsieur Von Sch... Schen... Schanfield ? Schenfield ? Bref, fouillez le propriétaire. » Pourquoi avait il nom de famille si étrange et compliqué ? Arthur agita la main vers Dorothy. « S'il te plaît ma jolie, ressers moi un whisky et sers t'en un. La soirée risque d'être teeeeeeerriblement longue au train où on va avancer... » Soupira le détective. Pas question qu'il mette son nez dans cette affaire.
@Astra R. Winters

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Tout ce passait tellement vite que je n’avais pas le temps de tenter quoi que ce soit pour m’en sortir. A peine les lumières étaient rallumées par mes soins que mes employés étaient déjà accusés. Bon sang, je n’aurais probablement pas du embaucher des noirs à mon service, tout cela est tellement mal vu ces derniers temps, et ma réputation se doit d’être conservée. Ma femme, cette charmante vipère, s’approcha de moi, témoignant son soutien à ma personne. Je n’avais que faire de son soutient et la foudroyais du regard en me dégageant. Je pris quelques secondes Dorothy à part et lui demandais d’un ton pressant de faire son possible pour dissimuler la drogue cachée derrière le bar. J’aurais pu demander au barman, mais il était bien trop au centre de l’attention.

Me fouiller ? Mais pourquoi faire ? Heureusement, je ne portais pas sur moi de traces de mes méfaits ! Je pâlis encore plus en entendant les accusations qu’on me portait, mais, sûr de n’avoir rien à me reprocher, je laissais faire ceux qui souhaitaient s’en charger. Me tenant très droit, je jugeais du regard l’assistance.

- Je n’ai rien à me reprocher, les seules choses que je possède sur moi sont les clés de l’établissement et mon paquet de cigarettes. Cependant, cela ne réglera pas notre problème. Quelqu’un devrait aller chercher Miss Plumckett avant que l’assassin ne se charge d’elle. Et je vous prie de ne pas accuser mon personnel, j’ai toute confiance en eux. Noirs comme blancs.

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