(EVENT) Bal de Noël

Le bal de Noël, tout le monde en parle depuis des jours et nous y sommes enfin, à cet événement presque tout aussi attendu que le 24 lui-même. Il est dix heures dix lorsque j'arrive sur les lieux et je suis émerveillée de voir la tente que les organisateurs ont dressée. Toutes ces lumières qui se reflètent dans la neige sont magnifiques et l'air hivernal fait sortir de la buée de nos bouches, comme si nos âmes elles aussi voulaient sortir de nos corps afin de profiter de ce merveilleux spectacle. Je reconnais quelques têtes parmi les personnes présentes, mais beaucoup d'habitants ne sont pas encore arrivés. Alors je patiente, attendant près des poneys que je regarde avec tendresse.

Regardant tout autour d’elle, Alexis se demandait réellement ce qu’elle faisait ici. Le bal de Noël était enfin arrivé et bien que ce fut un événement que la jeune femme attendait toujours avec impatience, cette année-là, elle aurait préféré ne pas venir tant la tête n’y était pas. Entre son boulot au Valhalla et ses études, la brune avait quelque peu du mal à rester à flot. Le mois de décembre était synonyme de révisions et d’examens pour elle cette année et clairement les derniers qu’elle avait passés ne lui avait pas donné une confiance dingue en elle-même. De plus, il lui restait encore quelques matières à réviser. Mais après des semaines entières de révisions, la jeune femme avait eu envie d’un break. Elle s’était alors rendue à la fête. Se dirigeant directement vers le stand de boisson qui servait de bar, elle y commanda une boisson chaude alcoolisée pour se réchauffer. De là, elle y observait les gens. Vivre à Pepperville n’était pas si mal que ça au final.

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La fête de Noël avait toujours ce côté magique. Déjà quand elle était ado, Emily adorait y aller pour boire de la bière en cachette et se goinfrer de viande grillée. Certes, elle n'avait pas l'âge requis pour boire à l'époque mais dans cette ville, tout le monde connaît tout le monde. Des affinités se créent. Il suffisait que la personne en charge des boissons soit le parent d'un ami pour que les verres soient passés en douce. Emily allait se cacher derrière le chapiteau et picolait avec ses amis, partageant parfois les verres. Lorsque le poney stoppa sa balade, Betty se mit à chouiner et Emily l'attrapa doucement. « Betty, ça suffit. Tu viens de faire six tours. J'en peux plus, j'ai froid et j'ai envie de m'asseoir... » Ignorant les jérémiades de la petite, Emily alla s'installer à une table après avoir récupéré de la viande et un verre de bière. Elle se sentait comme un couteau suisse. La petite dans un bras, le verre entre les dents et l'assiette dans l'autre. Être maman était un boulot à plein temps, très épuisant. Enfin, elle allait pouvoir manger et boire tranquillement, au chaud.

Samuel regardait les gens arriver, essayant de se souvenir de certains visages. Il avait l’impression d’être un peu un fantôme et ne savait pas tellement comment se comporter. Devait-il aller vers ceux dont il se souvenait ? Il allait avoir droit à une panoplie de questions sans doute. Et cette simple perspective le fit hésiter. De toute façon, il n’y échapperait pas. A moins que les gens s’en fichent. Ou l’aient oublié. C’était une possibilité. Après tout il n’était qu’un ado à l’époque. Il soupira légèrement et termina son café. Il allait se resservir lorsqu’il aperçut Emily non loin de lui. Emily et sa fille. Cela lui faisait encore tout drôle de se dire qu’elle avait une fille. Il ne savait pas trop quoi en penser d’ailleurs. Visiblement elle avait refait sa vie. Mais où était le père ? Le simple fait de la voir ainsi seule à s’occuper de sa fille le mettait en colère. Elle ne méritait pas d’être ainsi abandonnée, surtout si jeune. Mais qui était-il pour se mêler de tout ça ? Il hésita puis finalement se dirigea vers elle, sachant qu’elle ne l’avait pas encore vu. Il se demandait si cette fois, les choses se passeraient mieux. Il s’arrêta à côté d’elle, coulant un regard vers la petite avant de revenir vers elle. « Tu veux que je la surveille pendant que tu manges ? Histoire que tu aies les mains libres. Ou… je peux vous apporter à manger. Comme tu préfères. »

tu y va, sans conviction, sans la moindre envie, tu quittes ton travail et t'as qu'une seule hâte, rentrer chez toi, disparaître jusqu'au lendemain pour aller bosser. mais non, on t'y attend, t'as reçu un sms qui te dit explicitement de venir sinon on va te sortir par la peau des fesses. tu fais la gueule donc, comme toujours, te voir sourire et aussi rare qu'une super lune, t'avances doucement dans les rues, quittant ta boulangerie, vêtue de ton jean et de ta doudoune, les cheveux cachés sous un bonnet, tu traînes le pas, tu évites regards et personnes sur ton chemin. te voila sur place, au lieu de la fête, tu vois ta meilleure amie, tu vois des visages connus, mais comme toujours, tu ne va à la rencontre de personne, toi, tu pars dans ton coin, tu t'assois sur un petit muret et tu observes en silence, espérant que personne ne te remarque pour partir en douce d'ici quelques minutes.

« Tu abandonnes les hommes pour les poneys ?  » Je détourne mon attention des équidés pour faire face à Caleb. A entendre ce genre de remarque, j'aurais du me douter que cela ne pouvait être que lui et je ne peux réprimer un sourire. « Tu sais mieux que moi qu'ils sont de meilleure compagnie. » Enfin, tout dépend de la personne avec qui on est et en l'occurrence, je préfère discuter avec lui que de regarder des sabots boueux. Je jette un oeil autour de moi et remarque que pas mal de gens sont arrivés. Parmi la foule, toujours à l'écart du monde, j'aperçois Phaedra et lui fait signe de ramener ses fesses avec nous. « Alors, tu offres le café ? » Même si je suis bien couverte, je commence à avoir froid et une boisson chaude ne serait pas de refus.